3h10 pour Yuma

Etonnant, oui, très étonnant même, que ce "3.10 to Yuma" n'ait pas réussit à faire parler davantage de lui. Avec pourtant un casting loin d'être négligeable, on retrouve un Russel Crowe en forme, qui a lâché ses épées ( depuis déjà un moment je sais, mais c'est toujours aussi bon de parler de ce film ) de son rôle de Maximus dans "Gladiator". Cependant surprise, avec son sourire ravageur et son regard de tombeur, il joue le rôle du grand méchant, alors que d'un autre côté, c'est Christian Bale ( "The Dark Knight", "Equiibrium"... )qui est placé dans la peau du gentil père de famille voulant devenir un héros aux yeux de son jeune fils. Un western très prenant dans lequel les balles sifflent de partout, et où les explosions à la dynamite se font désirées. Pour poser le décor, "3h10 pour Yuma" est en réalité l'heure à laquelle part le train dans lequel doit se trouver le dangereux criminel incarné par Russel Crowe, accompagné par Christian Bale, qui lui, recevra une grosse somme d'argent contre ce service. Mais l'amener du point A au point B serait trop facile, et évidemment, la bande du criminel est à la recherche de celui-ci pour le libérer. Pendant presque 2h, vous suivez l'avancement de nos héros, revolver à la ceinture, en massacrant quelques indiens au passage, à travers des décors plus magnifiques les uns que les autres, qui nous plongent d'une manière incroyable dans cette époque aux allures fantastiques. Si vous aimez les westerns, "3h10 pour Yuma" est fait pour vous. Pour bien enfoncer le clou sur le fait que le film est excellent, on se retrouve avec un dénouement assez incroyable, surprenant, ou disons plutôt... inattendu !

Si l'on excepte la guimbarde numérique qui détruit forcément l'authenticité de la bande originale ce 3h10 pour Yuma est un western tout à fait recommandable. L'excellente mise en scène de Mangold donne certes un petit côté emprunté à la chose mais les chevauchées sont tellement admirables qu'il est de bon ton de passer sur les excès de bagarres... De même, les acteurs sont tellement à leur place qu'il est de bonne guerre de passer sur le côté trop poupin de Russel Crowe (qui, sans une excellente direction d'acteur n'aurait jamais pu être crédible en grand méchant à mon sens). Quant aux immuables codes du western, ils sont tous là et ça met du baume au coeur : l'honneur, la vengeance, et le respect...