2 010

Il est tout aussi difficile de faire un remake d'un chef-d'oeuvre que d'en faire une suite réussie. Alors quand Peter Hyams s'attèle à 2010, la «suite de 2001, chef-d'oeuvre absolu, on peut craindre le pire. Et effectivement, le yes-man n'arrive pas au premier orteil de Kubrick. C'est gênant pour le spectatuer de voir un monde en 2010 sans innovations technologiques (on est ancré dans les 80s). C'est gênant ausis pour Roy Sheider, incapable de se détourner de son image de tueur de requins. Et Hyams, au lieu de s'appuyer sur son prestigieux prédécesseur, ratisse à droite, à gauche, Alien et consorts pour son atmosphère spatiale. Preuve que le lien entre les 2 films est définitivement rompu (même si l'intention première n'est pas l'imitation de 2001, mais un prolongement, c'est tout à leur honneur), le message politique anonnce une guerre russo-américaine, alors que Kubrick jouait la carte de la pacification en mettant des hommes avant tout au devant de la scène. Le développement n'est pas intéressant, trop nébuleux sur la fin pour réellement émouvoir. C'est donc terriblement médiocre, le film souffre de la comparaison avec 2001. Le problème, c'est qu'on ne peut pas voir 2010 sans 2001. 2001 sans 2010, par contre, on s'en passe vonlotiers.